vendredi 11 décembre 2009

A la fête l'Afrique n'est pas citoyenne

Promeneur solitaire attiré par le mouvement et le néon des villes, la fréquentation habituelle de lieux relativement différents avait entrainé mon esprit pourtant rêveur et voyageur à l’observation aigüe de tous les lieux où m’entrainait ma soif inextinguible de lointain. Cette année je suis allé au Congo, douze ans après l’avoir quitté en sang et en feu.

Longtemps hors de mon pays, j’ai été balloté par maints vents et courants ; plus d’une fois j’ai échoué sur des plages où m’accueillirent des peuples aux qualités et défauts divers. Avec eux je vécus des moments inoubliables, à tel point que pour l’un d’entre eux je me surpris d’amour. Cet élan affectif, loin d’être négligeable, ne put cependant contenir ce besoin étrange de refaire le chemin inverse, ce voyage à rebours, qui ramène vers les lieux de nos origines ; les miennes sont à Brazzaville, au Congo. De toutes les raisons habituelles qui nourrissent la forte tentation du retour : la déception, le désenchantement, c’est plutôt la nostalgie mélancolique qui sans cesse me faisait penser au poème célèbre de Du Bellay « Heureux, qui comme Ulysse… ».

J’arrivais donc au Congo, et avant d’y atterrir, plusieurs questions surgirent : est ce aussi bien que certains le chantent, est-ce aussi abîmé que je l’entends dire ça est là dans la presse, les conversations et les différentes affaires juridico-politiques ? Je ne pouvais savoir, il fallait voir.

Ni sociologue, ni politologue, les observations que j’ai faites lors de mon récent séjour au Congo-Brazzaville n’ont point fait l’objet d’une analyse scientifique seule susceptible de les classer, les hiérarchiser, et surtout de leur assurer une autorité. Je les ai faites sans considérations quelconques, telles que mes sens les ont communiquées à mon entendement. De mon séjour dans ce pays il m’a été donné de constater plusieurs choses, irréfutables de façon objective, et certainement discutables d’un point de vue subjectif. Ces observations tant elles sont nombreuses, je les réserve aux discussions de café et aux différents échanges que favorise ma vie sociale. Je me contenterai ici de rapporter ce qui m’a paru le plus important, non pour moi, mais pour la communauté que forment les congolais. Ces constats pourront également dans une certaine mesure être élargis au reste de l’Afrique noire, les choses y étant sensiblement les mêmes qu’au Congo.

De tout ce que j’ai observé, ce qui m’a le plus frappé c’est la propension des congolais à la fête, à la fête et encore à la fête. Comme on dit en Afrique, ce sont de gros « ambianceurs ». Rien n’est plus facile que de s’amuser ; des boites, des nganda et autres vecteurs de plaisirs faciles, il y’en a partout au Congo, à profusion (Kidi kidi, dira-t-on en Kituba) . Que l’on soit jeune ou vieux dans ce pays, et pour peu que l’on ait un peu d’argent, le nécessaire étant suffisant (tout le monde n’a pas les moyens de flamber comme la jeunesse dorée de Brazzaville ou de Pointe-Noire), on est facilement pris dans le tourbillon du délire. Et l’on peut remettre cela tous les jours. Vous remarquerez c’est la vie de beaucoup de congolais.

Je n’ai pas cherché à comprendre les motivations a tant s’amuser de personnes vivant dans un monde décadant et défoncé, où peu de choses incitent à l’espoir ; un endroit où à force de privations et de frustrations de tous genres les gens devraient plutôt réfléchir aux moyens de sortir d’un tel chaos. J’aurais tout aussi pu me contenter des justifications de ceux-là, au Congo et ailleurs, qui se complaisent d’un tel état des choses. Vous en entendrez, du fait de la capacité à s’y amuser, le Congo est « le plus beau pays du monde ». D’autres, lorsqu’on essaie de plaindre ce contraste entre le sort des congolais et cette ubiquité de l’ambiance festive, vous diront de ne point faire attention à la misère autour, et si l’on est bien loti, de se contenter de son sort. Ce sont là les propos de personnes de mon âge, donc des jeunes. Cet entrain à s’amuser fait sourire, mais n’est pas moins inquiétant. Qu’une bonne partie de la jeunesse d’un pays, l’élite de demain, pense si peu haut est effrayant. Comment est-ce possible, à une si grande échelle, d’afficher une telle insouciance, de se laisser amollir par ces douceurs empoisonnantes ? S’il est bon beau et légitime de s’amuser, il l’est encore plus de vivre dignement.

La jeunesse forge son imaginaire à partir de cet état de fait : avoir des responsabilités, se faire beaucoup d’argent, s’amuser, encore s’amuser. C’est en principe le devoir de la jeunesse de réfléchir au modèle de société que nous souhaitons ériger demain, qu’il soit social ou politique, politique et social. Penser les moyens d’apporter le nécessaire à une vie décente et moderne dans un pays où règne la concorde sociale, voila les préoccupations d’une élite bien élevée.

Les douceurs empoisonnantes sont celles dont se servent tous ceux qui ont intérêt à avoir en face d’eux des populations enclines aux petits loisirs, afin de les tenir éloignées des préoccupations publiques auxquelles elles répondent mal. Les populations aveugles s’en font facilement les esclaves. La Boétie dont les propos à ce sujet résonnent d’une étrange modernité, s’est lui-même inspiré des Anciens. Voyons donc là un trait universel et atemporel. Le miel est le meilleur ennemi de la liberté. «Il est certain qu’avec la liberté on perd aussitôt la vaillance. Les gens soumis n’ont ni ardeur ni pugnacité au combat. Ils y vont comme ligotés et tout engourdis, s’acquittant avec peine d’une obligation. Ils ne sentent pas bouillir dans leur cœur l’ardeur de la liberté qui fait mépriser le péril et donne envie de gagner, par une belle mort auprès de ses compagnons, l’honneur et la gloire. […] Les gens soumis, dépourvus de courage et de vivacité, ont le cœur bas et mou et sont incapables de toute grande action. Les tyrans le savent bien. Aussi font-ils tout leur possible pour mieux les avachir. […] Cette ruse des tyrans d’abêtir leurs sujets n’a jamais été plus évidente que dans la conduite de Cyrus envers les Lydiens, après qu’il eut pris pour captif Crésus, ce roi si riche. On lui apporta la nouvelle que les habitants de Sardes s’étaient aussi la révoltés. Il les eut bientôt réduits à l’obéissance. Mais ne voulant pas saccager une aussi belle ville ni être obligé d’y tenir une armée pour la maitriser, il s’avisa d’un expédient admirable pour s’en assurer la possession. Il y établit des bordels, des tavernes et des jeux publics, et publia une ordonnance qui obligeait les citoyens à s’y rendre. Il se trouva si bien de cette garnison que, par la suite, il n’eut plus à tirer l’épée contre les Lydiens. Ces misérables s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux si bien que, de leur nom même, les Latins formèrent le mot par lequel ils désignaient ce que nous appelons passe-temps, qu’ils nommaient Ludi, par corruption de Lydi.
Tous les tyrans n’ont pas déclaré aussi expressément vouloir efféminer leurs sujets ; mais de fait, ce que celui-là ordonna, la plupart d’entre eux l’ont fait en cachette.»

Une autre chose m’a frappé, l’enthousiasme avec lequel les populations de Pointe-Noire, où je me trouvais, je suppose que celles de Brazzaville et des autres villes aussi, ont accueilli la nomination du nouveau gouvernement. Même en France où la politique, sur bien de points bien plus sérieuse que la congolaise, mérite donc de l’attention il est difficile de constater chez les gens une telle assiduité qui les rend presque tous au fait du moindre mouvement des politiques. Cela faisait à peu près quinze jours que j’étais au Congo, j’avais donc eu l’occasion de constater l’incurie et l’immobilisme de ce gouvernement. C’est ineffable, il faut le voir. Peut-être les congolais sont-ils de grands citoyens, soucieux de leur patrimoine commun, tenant coute que coute à participer à la gestion de la chose publique ?

Or les citoyens c’est dans les Républiques qu’on les trouve. D’après ce que j’y ai vu, il me serait difficile, même grisé, de qualifier le Congo de République. Dans une telle entité politique composée comme ailleurs d’un territoire, d’un peuple et d’institutions sensées organiser cet ensemble, les intérêts des uns et des autres convergent en ce qu’ils désirent tous le bien être commun ; ils recherchent tous l’intérêt général. Au Congo les intérêts sont parallèles, et ce n’est pas exagérer. Les proches de la mangeoire, -comment qualifier autrement un pouvoir dont l’état du pays laisse à penser que son seul but est l’enrichissement personnel au détriment du bien-être public- , s’engraissent et s’engraissent chaque jour davantage. Jouir, placer leur argent, s’atteler à être les plus beaux et les plus vus des congolais, tel est leur intérêt. Le peuple, oublié par des représentants sensés prendre soin de lui en organisant la vie sociale, est hors jeu et tire le diable par la queue ; son intérêt est la survie au quotidien. Ngoïe-Ngalla l’a également constaté qui dit « le défaut d’éthique citoyenne chez les élites africaines explique qu’elles vivent éjectées en quelque sorte hors d’elles-mêmes et vivent loin des préoccupations des populations dont elles prétendent être les dignes représentants. Des populations pourtant pas si sottes, qui sont passées maitres de la récupération, du recyclage et de l’économie informelle, dont, on peut bien le dire, vivent les masses africaines des bidonvilles et des villages, démontrant par là jusqu’où elles n’iraient pas si elles avaient des dirigeants honnêtes et attentionnés » Ces populations pas bonnes seulement pour la récupération et l’informel sont également, surtout les plus modestes d’entre elles, dotées de cette grande capacité à l’empathie et à la compassion qu’on retrouve chez ceux qui sont confrontés au tragique de l’existence. Le petit peuple congolais est formidable. C’est paradoxalement parmi un tel peuple que l’on retrouve les grands fêtards que sont les congolais. Eux aussi encore une fois ne sont pas des citoyens. La citoyenneté suppose de participer au débat public ; lorsque cet accès lui est refusé il faut s’organiser (pacifiquement bien entendu !) de sorte à devenir une force qu’on est obligé d’écouter. Au Congo il ne faut pas compter sur les élus du Parlement pour se faire l’écho des revendications de la cité ; on sait de quel côté est la majorité. Quant à l’opposition parlementaire, en est-ce vraiment une ?

Il ne suffit pas de bénéficier de droits civiques et politiques pour croire ainsi la citoyenneté réalisée et achevée. Elle est de l’ordre des idéaux à conquérir, jamais certains. Elle ne résume pas à la connaissance des noms de tous les ministres et à la capacité de reconnaitre tel ou tel ministre ou député à l’immatriculation de son véhicule de fonction. La citoyenneté suppose un intérêt à la vie publique qui requiert la connaissance et la compréhension du modèle politique selon lequel le pays est administré, seules susceptibles de favoriser une meilleure participation et une plus grande habilité à constater les écarts dans la conduite des affaires, donc de les dénoncer. Etre citoyen, lorsque l’on est du côté du peuple suppose encore d’exiger des meilleures conditions d’existence, un bon système de santé et surtout une meilleure éducation, l’école étant le meilleur creuset pour fondre ensemble des entités politiques comme les nôtres où grouillent des populations culturellement différentes. Etre citoyen c’est encore être capable d’œuvrer, chacun à son niveau, pour le bien-être général.

Les violentes récentes dans les pays d’Afrique centrale devraient nous inciter à ériger une société dans laquelle la cohésion sociale et le dialogue sont privilégiées. Aucune ethnie n’étant supérieure aux autres, pas même celle du prince, aucune d’elles ne devrait, du fait de sa proximité avec celle du chef de l’Etat, se hisser au dessus des autres. On n’est pas plus citoyen parce qu’on est de tel endroit, mais parce qu’on est ressortissant d’une entité politique délimitée. On est angolais, congolais ou gabonais et non teke, likuba, fang, yombe, manianga, tetela ou tshokwe. L’empereur Caracalla, en 212 après JC, octroya la citoyenneté romaine à tous les ressortissants de l’empire romain, chose que l’empire colonial français, plus moderne en principe, ne fit pas avec ses indigènes.

La citoyenneté exige, soit-on faible ou puissant, que l’on adopte « une manière publique de penser, de vouloir et de sentir », c'est-à-dire que chacun doit concourir à la nécessaire primauté de l’intérêt général, que la seule autorité soit issue de la loi qui est la même pour tous, pas d’arbitraire en la question. Dans une République on a peu de chances d’entendre dire « tu sais qui je suis? » à ceux qui sont sensés faire respecter l’autorité de la loi par n’importe quel protégé d’un puissant.

Cunctator

mercredi 2 décembre 2009

Quand la France débat de son identité

Ce débat, sorte d'extériorisation d'une étrange conception de l’identité (identité nationale) que la notion de liberté chère à la France récuse, est dangereux,il tend à définir ce qu'est être français. Qui le sait vraiment? Or définir, c'est limiter, c'est exclure, c'est circonscrire. Qui serait le bon français? Les commanditaires de ce débat, de celticité douteuse, eux je suppose, se sentent bien français quand bien même une partie de leurs origines sont ailleurs.

Etre français qu'est ce que cela signifie lorsque l'héritage chrétien malmené par la laïcité et le patrimoine gréco-romain revendiqués sont également partagés par des millions d'autres européens? La menace d’autres cultes sur la première fille de l’Eglise reconduirait-elle les français à la messe, qui depuis ne fait plus recette ? Dans la guerre contre les ennemis de l’identité nationale française, des valeurs ringardisées par la modernité, la société de consommation et ses avatars sont rappelées en renfort. La France serait-elle en train de se dilater à ce point ? Mais pourquoi être si conservateur, refuser d’avancer dans le sens de l’histoire et jouer ainsi les réactionnaires? pas beau ! diraient les enfants. Peut-être est-ce l'inclination au rejet de l'autre qui ferait le Français bon teint? A ce sujet l'histoire française dans le temps court nous donne pourtant des exemples à ne pas suivre. Un gouvernement récemment s'est fait champion de l'ouverture et de la diversité, qui subitement, quelle mouche l'a piqué, agite le chiffon rouge du danger du communautarisme, du danger de l'atteinte, si rien n'est fait, à l'intégrité française. C'est grossier pour l'administration d'un pays dont nombreux ont chanté la vocation à l'universel, à l'humanisme. Et bien ce n'est pas cela la Grande France, exportatrice de révolution et de passion ravageuses des injustices. L'esprit français, forgé par ses lettres et sa philosophie, a plus que tout autre la capacité de germer chez d'autres peuples, faisant de la culture française l’une des plus appréciées.

La France a vocation à l'ouverture et à l'accueil. Sa position géographique l'ayant faite ouverte à maints vents et courants l'y prépare; l'histoire de son peuplement montre qu'elle n'a jamais cessé d'agréger et de fondre dans un même creuset des gens venus de plusieurs ailleurs. Il faudrait croire que, l'identité nationale étant en danger, certaines personnes ou groupes de personnes ayant eux aussi vocation à être pleinement français sont des poisons pour la pureté de la race française. Il n'ya que les régimes totalitaires pour se permettre de telles manœuvres, définir une identité. Maintenant on va décider d'autorité légale ou administrative comment il faudrait être français. Quelle blague!

La loi pourtant définit clairement le Français, c’est la personne titulaire de la nationalité française. On est français par le sang, par la naissance, pour services rendus à la France, par l’intégration à la société française. Plus encore que tous ces critères, on est Français par amour pour la France, par une sorte d’affinité élective on s’est choisi, on s’est aimé. J’en connais de nationalités étrangères qui se sentent profondément Français ; quelque chose de tout ce que la France a à offrir les a tant touchés que pour rien au monde ils s’en sépareraient. Ainsi sont les francophiles du monde entier. Mais cette proximité avec la France dont ils se sont fait l’ami, personne n’aurait pu le leur dicter, il s’agit d’un rapport d’adhésion libre. La seule force en jeu ici est le pouvoir de séduction de la France. Or on ne séduit pas par la contrainte. Comme tout pays la France a ses défauts, ses parts d’ombre dont même les français les plus fiers ont honte ; ils n’en aiment pas moins la France pour autant. Il est vrai que depuis un moment la France a du mal à se faire aimer, et ceux qui contribuent à ce désamour, on les connait.

Et puis, pour ceux-là qui sont français, on pourrait suggérer aux défenseurs de l’identité nationale dont les éclaireurs, placés sur des miradors et des postes avancés, aperçoivent au loin un nuage de poussière soulevé par les sabots des montures portant des hordes barbares en marche vers la France dans le seul but d’écraser la francitude, de s’armer du casque et du bouclier que sont la culture. La culture est à mon sens, hormis ses idéaux, ce que la France a de plus grand et de plus beau. Montaigne, Ronsard, Rabelais, La Fontaine, Molière, Voltaire, Victor Hugo, Balzac, Zola, Baudelaire et tant d’autres parmi ceux qui depuis longtemps reposent en paix ; Sartre, Camus, Barthes, Saint-Exupéry, Péguy, Malraux, Simone de Beauvoir et tant d'autres encore plus près de nous, soufflent sur nous l’âme de la France qu’on veut avilir en la parant des guenilles de l’intolérance.
S’il est un môle indéfectible ou presque des peuples, c’est bien en la culture qu’il faut le trouver, la culture étant ce que les hommes d’un peuple destinent à leur survivre, une sorte de témoignage durable de ce qu’ils sont. Une culture séduisante et favorable à l’épanouissement de l’esprit humain ne saurait être anéantie par aucun envahisseur, la culture grecque nous le prouve, qui séduisit les Romains victorieux. Quel romain digne de ce nom, au IIe siècle avant JC, Caton mis à part, ne voulait-il apprendre les humanités grecques ? Caton lui-même, à son corps défendant finit par les apprendre.

Cunctator.

Par Dominique Ngoïe Ngalla et Philippe Cunctator qui nous livrent leurs réflexions sur le monde d'aujourd'hui : de l'Afrique clopinant sur le chemin de la modernité au reste du monde, de la complexité des enjeux politiques aux péripéties du fait religieux, nous découvrons sous la plume de Dominique l'âme du poète qui rêve d'un autre monde, mais n'oublie ni les brûlures de l'histoire ni la dure réalité du temps présent...

Quelques ouvrages de Dominique Ngoïe-Ngalla...





L'Evangile au coeur de l'Afrique des ethnies dans le temps court
; l'obstacle CU, Ed. Publibook, 2007 .




Route de nuit, roman. Ed. Publibook, 2006.




Aux confins du Ntotila, entre mythe, mémoire et histoire ; bakaa, Ed. Bajag-Méri, 2006.




Quel état pour l'Afrique, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Lettre d'un pygmée à un bantu, mise en scène en 1989 par Pierrette Dupoyet au Festival d'Avignon. IPN 1988, Ed. Bajag-Méri, 2003.




Combat pour une renaissance de l'Afrique nègre, Parole de Vivant Ed. Espaces Culturels, Paris, 2002.




Le retour des ethnies. La violence identitaire. Imp. Multiprint, Abidjan, 1999.




L'ombre de la nuit et Lettre à ma grand-mère, nouvelles, ATIMCO Combourg, 1994.




La geste de Ngoma, Mbima, 1982.




Lettre à un étudiant africain, Mbonda, 1980.




Nouveaux poèmes rustiques, Saint-Paul, 1979.




Nocturne, poésie, Saint-Paul, 1977.




Mandouanes, poésie, Saint-Paul, 1976.




L'enfance de Mpassi, récit, Atimco, 1972.




Poèmes rustiques, Atimco, 1971.